Miroir ...
Angeline était une jeune fille trÚs heureuse à la beauté envoûtante, riche héritiÚre du seigneur du lieu elle obtenait tout ce qu'elle désirait : beaux atours, merveilleux bijoux, parfums les plus envoûtants, serviteurs les plus zélés et fidÚles ...
Mais la seule chose qu'elle désirait le plus au monde son pÚre le lui refusait ...
Un miroir ...
Elle n'en avait jamais vu et donc n'y avait jamais vu son reflet mais sa chÚre mÚre, maintenant disparue mystérieusement, lui en avait parlé quand elle était enfant. C'était merveilleux disait-elle, on pouvait y voir son image, voir si sa coiffure était bien faite, voir si les robes nous faisait la taille fine et donnaient encore plus de charme à notre allure ... On pouvait presque y voir le reflet de notre ùme.
Mais dans le chùteau il n'y avait aucun miroir et, quand elle en demandait un à son roi de pÚre, la seule réponse était un « NON » violent ...
Angeline tentait bien d'apercevoir son visage dans l'eau de son bain ou dans le petit Ă©tang des poissons ou mĂȘme dans une vitre bien propre mais toujours quelque chose venait brouiller sa vue.
Jusqu 'au jour oĂč, trouvant les appartements de son pĂšre ouverts et ne l'y trouvant pas, elle se hasarda Ă y fouiller et, derriĂšre une porte dĂ©robĂ©e, trouva, sous un grand drap, un immense miroir.
Elle risqua d'abord un Ćil, puis releva un peu plus le drap et y vit son visage ... Elle Ă©tait ravie et voulait en voir plus encore, alors elle tira sur le drap et dĂ©voila tout le grand miroir.
Ce qu'elle y vit lui fit faire un bond en arriĂšre et un cri d'effroi franchit ses lĂšvres rouges. Devant elle, dans le miroir, se trouvait une vielle femme, ridĂ©e, les cheveux en bataille, les vĂȘtements sales et dĂ©chirĂ©s mas le pire Ă©tait son regard, tellement triste comme si elle avait pleurer toutes les larmes de son corps. Elle regarda Angeline et une larme coula sur sa joue.
Le cri bien sûr avait alerté le roi qui arriva en courant, il jeta à la hùte le drap sur le miroir et entraßna sa fille hors de la piÚce. Devant son air perdu il lui raconta alors ...
« Mon enfant, s'il n'y a pas de miroir dans le chùteau c'est pour une bonne raison, la vielle femme dans le miroir est ta maman, elle y est prisonniÚre depuis bien longtemps maintenant et je ne voulais pas que cela risque de t'arriver aussi ...
Elle comme toi avez Ă©tĂ© victime d'une vilaine sorciĂšre, elle vous a offert votre beautĂ© magnifique contre le fait de ne jamais vous regarder vous-mĂȘme mais ta maman n'a pas pu rĂ©sister et Ă voulu absolument se voir, elle a trop aimĂ© son image et ne pouvait dĂ©tourner son regard alors elle a Ă©tĂ© avalĂ©e par le miroir. J'ai cherchĂ© pendant tout ce temps le moyen de l'en faire sortir mais je ne trouve pas.
J'ai tellement eut peur de te perdre, toi aussi, que j'ai interdit tous miroirs sur mes terres mais celui-ci ... J'avais peur de la perdre Ă jamais ...
Contente-toi de la beauté que te renvoi le regard des autres, c'est la plus belle des beautés.